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bienvenue sur mon blog, le votre ainsi qu’ à tous les mineurs accueil a propos (3) 23 04 2009 henri bergson déclare : « […] ainsi chacun de nous a sa manière d’aimer et de haïr, et cet amour, cette haine, reflètent sa personnalité tout entière. cependant le langage désigne ces états par les mêmes mots chez tous les hommes ; aussi n’a-t-il pu fixer que l’aspect objectif et impersonnel de l’amour, de la haine, et des mille sentiments qui agitent l’âme. nous jugeons du talent d’un romancier à la puissance avec laquelle il tire du domaine public, où le langage les avait fait descendre, des sentiments et des idées auxquels il essaie de rendre, par une multiplicité de détails qui se juxtaposent, leur primitive et vivante individualité, nous associons des idées les unes aux autres et que ces idées se juxtaposent au lieu de se pénétrer,[...] nous échouons à traduire entièrement ce que notre âme ressent […]». en effet, l’un des principaux objets d’étude du philosophe henri bergson est le langage. l’extrait de l’œuvre de ce philosophe que nous allons étudier a pour leitmotiv, pour thème général le fait que le langage accentue l’écart entre la réalité du monde et la représentation que nous nous en faisons ce qui peut paraître paradoxal puisque le langage a pour fonction d’exprimer la pensée et de permettre la communication entre les hommes, communications et expressions mises en œuvre au moyen d’un système de signes. les mots sont des signes linguistiques et sont composés d’un signifiant et d’un signifié. bergson défend la thèse qui réside à dire que langage et plus particulièrement les noms communs, nous offre une vision du monde, de la réalité et de nous même trop générale, trop réductrice. pour cet auteur, le langage ne fait qu’aggraver la tendance que nous avons à ne nous préoccuper, nous intéresser qu’aux éléments qui peuvent nous être utiles, qui peuvent satisfaire nos besoins. ainsi, nous pouvons ainsi nous demander d’où nous vient l’impression que le langage échoue parfois à traduire nos pensées ou nos sentiments. pour montrer que le langage n’est que trop général, que trop englobant et réducteur, empêchant ainsi les individus de vivre leurs propres émotions et de se connaître soi même , il nous dévoile ses idées à travers: une première « enfin, pour tout dire » jusqu’à « le mot lui même » où l’on apprend le problème : le langage, loin d’avoir minimisé l’effet néfaste de la conscience, qui nous éloigne du monde, l’a au contraire accentué par le recours aux noms communs, par nature réducteurs, une seconde « et ce ne sont pas seulement » jusqu’à « pour tous les hommes », il transpose le problème au cas particulier de nos propres sentiments, une troisième « ainsi, jusque dans notre propre individu » jusqu’à « les généralités et des symboles », il montre que nous vivons dans une certaine illusion. *** dès les premières lignes, l’auteur introduit un élément important. en effet, henri bergson débute par « nous ne voyons pas les choses elles mêmes ». il s’adresse à ses lecteurs mais s’inclut lui même dans le groupe d’individus qui se trompent sur la réalité des choses, « les choses » étant un terme on ne peut plus imprécis, global et général pour bien montrer que la profondeur de tout un ensemble d’éléments échappe aux humains. nous pourrions considérer qu’avec le verbe « borner », il s’agit d’une pratique volontaire de la part de la personne. elle se borne, elle se limite de plein gré de ne pas observer tout l’aspect de ces choses. les personnes le font consciemment. en effet, nous pouvons évoquer la conscience. quand l’auteur utilise le verbe voir, nous pouvons supposer que ce verbe pourrait être remplacé par le verbe « avoir conscience ». nous ne faisons pas d’effort pour aller au delà de notre conscience ou plutôt nous n’avons pas conscience des choses telles qu’elles sont réellement. bergson nuance toutefois ses propos en rajoutant que cette pratique n’est pas systématique et n’est pas mécanique même si elle se réalise dans la plupart des situations. certains individus parviennent à voir, à prendre conscience de la pluralité des aspects des éléments. puisque notre conscience ne saisit pas tous les enjeux des situations, des objets, il faut bien que nous les considérions pour pouvoir nous en servir. alors, selon bergson, nous ne lisons que des étiquettes collées sur elles. le fait de lire ces étiquettes ne nécessite pas d’effort de la part de l’individu. il n’existe aucune implication personnelle et entière de sa part. les étiquettes renvoient à des généralités, à des genres constitués de manière arbitraire. il n’existe pas de cas particulier. l’attitude qui consiste à se satisfaire que de généralités est une tendance pour bergson, c’est à dire que c’est une évolution visible, que l’on peut étudier et commenter, de l’attitude des individus. on peut penser que l’auteur ne parle pas de société précise. sa thèse à alors une portée universelle. bergson apporte une remarque plus qu’importante. en effet, cette dernière est issue du besoin. le besoin est un manque fondamental qui entraine la mort s’il se pérennise. les besoins vitaux, semblables à ceux des animaux à savoir manger, boire, dormir, respirer et évacuer sont marqués par une dimension biologique, cyclique et solvable. cette tendance est donc vitale pour l’individu. en ne considérant que l’aspect superficiel et visible des choses, les individus assurent leur survie. en effet, cette simplification constitue un atout pour la survie. dans un contexte de lutte pour la survie, l’individu a intérêt à négliger les différences qui peuvent exister entre tel élément ou tel élément. par exemple, celui qui identifie plus vite les dangers les uns aux autres, qui simplifie le réel en négligeant les différences semble mieux parti que celui qui distingue les petits détails ne serait ce que pour ne pas perdre de temps. détail important, bergson considère que le langage aggrave la situation et accentue le fait que les individus ne creusent pas les éléments qu’ils observent. ainsi le langage a une influence et ici elle est mauvaise. il agit et modifie nos actes, notre comportement et manière d’être. un premier paradoxe est soulevé par l’auteur. en effet, il est coutume de penser que le langage permet aux personnes de communiquer, de débattre, d’échanger et donc de développer, d’approfondir sa pensée, ce qui peut nous empêcher de nous satisfaire d’une simple étiquette posée sur les choses. par la suite, bergson avec la conjonction de coordination apporte une explication. il distingue d’une part les mots que l’on pourrait appeler des noms communs dont notre langage se compose majoritairement pour ne pas dire entièrement, noms communs qui collent des étiquettes sur les choses. par définition, un nom commun désigne les propriétés que partagent plusieurs choses. le langage renforce la tendance que nous avons à nous contenter d’une relative superficialité. les mots ne permettent pas pour bergson, de saisir toutes les particularités des situations, des choses. trop peu de mots existe pour définir, désigner la multiplicité des situations. néanmoins, l’auteur considère que les noms propres sont les seuls à mettre en valeur l’unicité, la particularité des éléments, ne serait ce que pour les noms de famille par exemple. il développe son idée en considérant que le mot ne perçoit que l’enveloppe, que la couche la plus visible des éléments, que l’aspect le plus banal, le plus commun ce qui montre bien l’absence d’intérêt et d’efforts de la part de l’individu. les mots ont été crées pour pouvoir nommer, identifier les besoins des individus et la forme particulière de la chose se cache derrière le besoin pour lequel il a été crée. le danger serait que l’on ne prenne pas conscience de la forme de la chose car elle pourrait être cachée par le mot. en utilisant des noms communs nous ignorons les détails qui font justement l’unicité des éléments. le langage aggrave l’écart entre nous et le monde. la conscience désenchante le monde en suppr